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Affichage des articles du janvier, 2022

Les plus grandes bénédictions de la vie

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C'est en vivant notre vie avec sagesse et compassion que nous devenons des vaisseaux pour les véritables bénédictions de la vie. Éviter les personnes qui vous tirent vers le bas, ou encouragent le pire en vous, s'associer avec des personnes qui vous tirent vers le haut, et qui encouragent le meilleur en vous. Honorer uniquement ces personnes et ces idées qui méritent vraiment d'être honorées : Ce sont des bénédictions essentielles. Être capable de ressentir et d'exprimer le respect Être humblement conscient de ses limites Être capable de garder son esprit libre de la jalousie et du mécontentement Être capable d'apprécier tous les actes bienveillants dont vous avez bénéficié, aussi petits soient-ils. Ce sont là quelques-unes des plus grandes bénédictions de la vie. Avoir un esprit inébranlable même lorsqu’il est confronté à tous les hauts et les bas de la vie, Un esprit sans chagrin Un esprit sans taches, Habiter l'état sublime libre de toute souffrance C'est

La trame de notre vie

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  Plus nous observons le corps et l’esprit, plus nous voyons leur impermanence et leur imprévisibilité. Considérez ceci : nous ne savons même pas quelle sera la prochaine pensée qui nous viendra à l’esprit. Quelle sera notre humeur d’ici cinq minutes? Qui peut en être certain? Nous trouverons la paix dans ce monde en nous familiarisant avec cette vérité et en l’acceptant pleinement. L’incertitude, l’ambiguïté, l’insécurité sont si menaçantes et sont source de tant d’anxiété simplement parce que nous ne voyons pas que ces qualités forment la trame de nos vies. Le défi pour les méditants est d’apprendre comment appliquer les leçons qu’ils apprennent quand ils ont les yeux fermés à tout ce qui ce leur arrive quand ils ont les yeux ouverts. Ajahn Jayasāro 29/01/22

Un sentiment d'harmonie et d'unité

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  Les maîtres de méditation thaïlandais font généralement référence à l'esprit comme étant khao (เข้า) ou entrant en samādhi. Un autre terme intéressant qu'ils utilisent est ruam (รวม). Ruam signifie rassembler ou unifier. Utilisé en référence à la méditation, il rend bien le sentiment que quelque chose qui nous paraissait éparpillé et désordonné devient cohérent et entier. Une analogie pour ce phénomène est fournie par les vidéos à rebours où un objet brisé en morceaux se reforme mystérieusement dans son état d'origine. Ruam transmet le sens de convergence, de tout intégré dans un état de complétude profondément satisfaisant. Ajahn Chah faisait référence au sentiment d'harmonie et d'unité qui apparaît à ce stade de la méditation. Il disait que les facteurs mentaux présents dans l'esprit pouvaient être comparés à des fruits sur une même assiette. Ajahn Jayasāro 25/1/2022

La peur de perdre

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  La peur de la perte nous paralyse. Cela nous fait nous cramponner aux choses et aux gens que nous aimons. Cela nous rend anxieux. Cela nous met en colère contre tout ou quiconque nous menace d’une perte.  À une époque de changement rapide, la peur, l'anxiété et la colère provoquées par la perspective d'une perte se sont propagées dans le monde comme des virus. Les enseignements du Bouddha mettent l'accent sur l'observation et l'étude de la nature du changement. Plus nous comprenons en profondeur comment les choses apparaissent et disparaissent selon des causes et des conditions, plus nous devenons conscients des limites de ce qui peut être contrôlé et moins nous souffrons. Plus important encore, plus nous regardons attentivement nos esprits, plus il devient clair que celui qui fait l’expérience, celui qui est menacé de perte, est introuvable.  Ce n'est pas que celui qui fait l’expérience doive apprendre à lâcher prise, ce qu’il lui faut c’est pénétrer une véri

La lutte productive

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Les pédagogues ont découvert que si vous envisagez d'initier les élèves à un nouveau concept, il est utile de leur faire passer un test contenant des questions auxquelles on ne peut répondre qu'avec ces nouvelles connaissances avant de les leur enseigner. L'effort et la frustration ressentis par les élèves en essayant de répondre à ces questions tests améliorent la compréhension et la mémoire du nouveau concept lorsqu'il est finalement introduit. Permettre aux élèves de se débattre avec des problèmes complexes au-delà de leur compréhension actuelle est appelé « lutte productive ». Les étudiants du Dhamma ne sont pas étrangers à la « lutte productive », elle est toutefois de nature quelque peu différente. Ils n'ont pas à maîtriser un ensemble de concepts de plus en plus sophistiqués. Mais les enseignements les plus importants ne peuvent être vraiment compris que lorsque l'esprit a été suffisamment stabilisé et purifié. Manquer de maturité pour vérifier le Dhamma

Les caractéristiques des grands maîtres

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L'une des caractéristiques des grands maîtres est leur capacité à expliquer les sujets les plus profonds dans un langage simple qui ne trahit en rien leur signification profonde. Ajahn Chah utilisait souvent les objets ordinaires qui l'entouraient pour enseigner le Dhamma. Ce faisant, il le démystifiait. Il montrait comment les idées les plus transformatrices sont rarement complexes intellectuellement. Si elles semblent difficiles, c'est parce qu'elles s'opposent à nos habitudes et à nos attachements. Expliquant comment le désir déforme la perception, il prenait un objet proche et disait : "si tu veux qu'il soit long, il a l'air trop court ; si tu veux qu'il soit court, il a l'air trop long". En parlant de l'attitude à adopter face à la nature transitoire conditionnée de tout ce que nous aimons, il montrait le verre d'eau à côté de lui : "Tu dois voir que ce verre est déjà cassé". En riant de la façon dont nous rejetons no

La pratique du Sentier Octuple aboutit à la libération

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  Le Bouddha n'encourageait pas la foi dans les dogmes. Il a toutefois enseigné que lorsque nous acquérons la ferme conviction que notre souffrance est un phénomène conditionné et que nous pouvons l'éliminer complètement par la pratique du Sentier Octuple, il se produit alors une grande ouverture. Cette foi marque le début du processus qui aboutit à la libération. Dans l'Upanisa Sutta (SN12.23), le Bouddha donne des précisions : " La souffrance est la condition nécessaire à l’apparition de la foi, La foi est la condition nécessaire à l’apparition de la béatitude, La béatitude est la condition nécessaire à l’apparition de la joie, La joie est la condition nécessaire à l’apparition de la sérénité, La sérénité est la condition nécessaire à l’apparition du bonheur, Le bonheur est la condition nécessaire à l’apparition de samādhi, Samādhi est la condition nécessaire à l’apparition de la connaissance et à la vision des choses telles qu'elles sont réellement, La vision de

Se libérer des souillures mentales

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  La méditation nous permet de comprendre le sens du mot "souillure" et d'expérimenter la merveille de son absence. Elle révèle à quel point les souillures sont omniprésentes et profondément enracinées. Elle nous montre - de manière irréfutable - que ce n'est qu'en abandonnant complètement les souillures que nous pouvons espérer atteindre la véritable liberté intérieure.  Dans la méditation nous apprenons comment les souillures apparaissent et disparaissent, ce qui les déclenche, ce qui les nourrit, ce qui les affaiblit, ce qui les élimine. Nous ne pouvons pas simplement  esquiver les souillures ou les éradiquer de notre esprit. Nous devons comprendre nos ennemis et être plus malins qu'eux. La libération n'est possible que lorsque la méditation est ancrée dans les Quatre Nobles Vérités. Sans ce cadre, nous ne faisons qu'échanger nos souillures les plus grossières contre des souillures plus subtiles. Ajahn Jayasāro  8/1/2022

S'ouvrir aux corrections

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Une vertu essentielle, que peu de personnes développent, consiste à accepter les réprimandes, à être quelqu’un avec qui il est facile de parler, quelqu’un de naturellement ouvert aux conseils offerts avec bonne intention. Toutefois, sans elle, nous luttons pour accomplir de réel progrès, parce que nous ne sommes pas très bons pour nous auto-évaluer.  Un exemple banal : il a été démontré dans de nombreuses études que si les personnes multitâches ont souvent l'impression d'être plus productives, en fait leur productivité diminue à la fois en quantité et en qualité. Une des principales raisons de cette perception erronée est l’absence d’un groupe de contrôle ou de mesure externe objective, susceptible de fournir un retour d’information. Une autre raison est que beaucoup faire, quelque tâche que ce soit, nous encourage à croire, indépendamment de nos performances réelles, que nous sommes devenus bons dans ce domaine. Nous confondons habitude et compétence. Les mauvais étudiants sur