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Affichage des articles du novembre, 2023

Raisons pour lesquelles les laïcs méritent d’être loués

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  Les enseignements du Bouddha ne se concentrent pas uniquement sur la voie directe de la libération. De nombreux discours traitent de la manière de mener une vie habile et productive dans la société. Un jour, le Bouddha a décrit quatre sources d'éloge pour les laïcs : "Ils recherchent la richesse légalement, sans nuire", c'est la première raison pour laquelle ils méritent d’être loués. "Ils se rendent heureux et satisfaits eux-mêmes", c'est la deuxième raison pour laquelle ils méritent d'être loués. "Ils partagent leurs richesses et accomplissent des actes de mérite", c'est la troisième raison pour laquelle ils méritent d'être loués. "Ils utilisent leurs richesses sans y être attachés, sans s'en éprendre, sans s'y absorber aveuglément, ils en voient le danger, ils comprennent le moyen d'y échapper", c'est la quatrième raison pour laquelle ils méritent d'être loués. Ainsi, ceux qui jouissent des plaisir

Bienveillance

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Soyez bienveillant, car personne n'a la vie facile. Soyez bienveillant, car tout le monde fait des erreurs.  Soyez bienveillant, car chaque acte de bienveillance est un don précieux au monde entier. Soyez bienveillant, car la bienveillance encourage la bienveillance.  Soyez bienveillant, car la bienveillance apaise l'esprit. Soyez bienveillant, car la bienveillance apporte de la joie à l'esprit.  Soyez bienveillant, car la bienveillance purifie l'esprit. Soyez bienveillant, car la bienveillance dissout l'attachement au soi. Soyez bienveillant avec tout le monde, pas seulement avec ceux que vous aimez. Soyez bienveillant sans attentes. Soyez bienveillant, en vous laissant guider par la pleine conscience et la sagesse pour savoir comment être bienveillant de la manière la plus appropriée et la plus aidante. Soyez bienveillant. Ajahn Jayasāro 21/11/23

Les Cinq Facultés Spirituelles

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  Les cinq facultés ou pouvoirs spirituels sont la foi, l'effort, la pleine conscience, le samādhi et la sagesse. La foi mène à l'effort. L'effort mène à la pleine conscience. La pleine conscience mène au samādhi. Le samādhi mène à la sagesse. La pleine conscience équilibre la foi et la sagesse, l'effort et le samādhi. Ajahn Jayasāro 18/11/23

Savoir faire son autocritique

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L'une des idées les plus destructrices auxquelles les êtres humains s'attachent est qu'ils ne devraient pas être tels qu'ils sont, qu'ils devraient être quelqu'un d'autre. Les gens disent d'eux-mêmes : "Je devrais être plus….", "je devrais être moins….", "je devrais être capable de…..", "je ne devrais pas être si....." La question évidente à poser ici est "pourquoi ?”, “pourquoi devriez-vous ?”, “pourquoi pas ?" Il est plus sage de reconnaître les défauts comme des phénomènes conditionnés plutôt que comme des traits de caractère figés. Nous n'avons pas besoin de nous harceler sans cesse : "Je ne devrais pas être aussi impatient", "je devrais être plus gentil", "je devrais être capable de gérer ce problème depuis le temps". Tout ce que l'on obtient en pensant ainsi, c'est la conviction déprimante que "je ne suis pas quelqu'un de bien". Il est plus uti

Les alternatives à la colère

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  La colère survient lorsque nous voulons quelque chose et que nous ne pouvons pas l'obtenir. La colère survient lorsque nous pensons encore et encore aux personnes, aux circonstances ou aux structures sociales qui nous empêchent d'obtenir ce que nous voulons. Ou qui l'ont fait dans le passé. Ou qui le feront très probablement à l'avenir. La colère survient lorsque nous pensons avoir droit à quelque chose et que nous ne l'obtenons pas. Il peut s'agir d'un besoin réel, de sécurité par exemple, ou simplement du désir d'être perçu d'une certaine manière. La colère survient lorsque nous pensons encore et encore à ceux qui nous ont causé de la peine. Ou qui ont fait souffrir ceux que nous aimons. Ou ceux qui infligent intentionnellement de la souffrance à d'autres êtres. La colère survient lorsque nous sommes séparés des personnes ou des choses auxquelles nous sommes attachés, ou lorsque nous sommes menacés de l'être. Elle surgit lorsque nous pens

Un coup de semonce

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  Version finale? Il y a de nombreuses années, un homme me raconta comment il était venu au bouddhisme. Il me dit que cela s'était passé alors qu'il était jeune professeur dans une université américaine. Dans son enfance, il avait été un prodige, le chouchou de la famille. Désormais, pour la première fois, il était confronté à des problèmes accablants, tant personnels que professionnels. C'en était trop pour lui.  Il prit une overdose de pilules. Alors qu'il commençait à perdre connaissance, le téléphone près de son lit sonna. Il ne sut pas pourquoi, mais il fit l'effort nécessaire pour répondre. Il entendit la voix de sa sœur jumelle. À l'époque, elle vivait à des milliers de kilomètres de chez lui. Elle lui dit qu'elle s'était soudain réveillée avec une conviction profonde qu'il était en danger. Il était trop somnolent pour répondre. Elle mit immédiatement fin à l'appel et contacta les services d'urgence. Il survécut et commença à chercher

Une séance de méditation est le plus haut degré de bon kamma

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  Une séance de méditation est l'expression d'un engagement. C'est le moment où nous nous autorisons à concentrer tout notre cœur et tout notre esprit sur l'essence des enseignements du Bouddha : abandonner ce qui est malsain, cultiver ce qui est sain et purifier l'esprit. Une séance de méditation est l'occasion de faire notre plus belle offrande au Bouddha, au Dhamma et au Sangha. Même si vous n'avez que quelques pièces en poche, vous pouvez en faire don pour une cause noble et ainsi faire une différence. Même s'il n'y a que quelques moments de pleine conscience et de clarté pendant votre méditation, vous pouvez les offrir humblement à vos maîtres et magnifier leur valeur. Une séance de méditation est l'occasion de mettre de côté pour un temps toutes nos identités : mère, père, fils, fille, frère ou sœur, conjoint, patron, collègue, employé, etc. C'est l'occasion d'apprécier la légèreté qui découle du lâcher prise de toutes nos idées

Les effets insidieux des commérages

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Les commérages sont un poison. Ils ne minent pas seulement les relations personnelles. Ils peuvent même détruire des pays entiers. À l'époque du Bouddha, les Licchavis, dont la capitale était Vesāli, formaient un clan fier et puissant, membre principal de la confédération Vajjika. L'ambitieux roi Ajātasattu de Maghadha révéla au Bouddha qu'il avait l'intention de les envahir. Le Bouddha lui dit que l'harmonie du peuple Licchavi et son unité les préserveraient. Le roi renonça à l'invasion et tenta une approche plus subtile. Il ordonna à son Premier Ministre de se rendre auprès d'un Licchavi influent, dans un endroit calme, mais qui serait observé. Il devait murmurer à l'oreille de l'homme la phrase suivante : “Il y a du riz dans le grain.” Le premier ministre s'exécuta et son action fut effectivement remarquée. Un noble Licchavi demanda à sa connaissance ce que le Premier Ministre de Maghada considérait si important qu'il devait le lui chuchot