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Affichage des articles du 2021

Voeux 2022

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Le chemin du Bouddha

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  Versets du Dhammapāda : “111. Mieux vaut vivre un seul jour dans la sagesse et la concentration méditative que cent ans comme un insensé, l’esprit dispersé. 112. Mieux vaut vivre un seul jour avec énergie et résolution que cent ans dans la paresse et la dissipation. 113. Mieux vaut vivre un seul jour voyant clairement l’apparition et de la disparition de toute chose que cent ans sans jamais voir leur apparition et leur disparition. 114. Mieux vaut vivre un seul jour En voyant clairement de ce qui est sans-mort que cent ans sans jamais avoir conscience de ce qu’est le sans-mort”. Quels que soient les combats et les défis qui nous attendent sur le chemin du Bouddha, cela vaut cent fois, mille fois mieux, que de n’avoir jamais découvert ce chemin. Ajahn Jayasāro 28/12/2021

Offrande

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Offrez des actions bienveillantes Offrez des paroles bienveillantes Offrez de votre temps Offrez votre savoir Offrez du réconfort Offrez des encouragements Offrez du feedback Offrez du respect Offrez le pardon Offrez votre vérité, En toute humilité. Ajahn Jayasāro 25/12/21  

Nous ne pouvons rien considérer comme acquis

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  Une vieille blague. Deux amis, Jay et Joe, sont assis dans un avion à quatre moteurs lorsque celui-ci est secoué par une explosion dans l'une des ailes. Presque immédiatement ils entendent la voix rassurante du pilote dans l'intercom. Elle dit qu'un des moteurs est maintenant hors service. Il n'y a pas lieu de s'inquiéter mais malheureusement, cela signifie que leur arrivée sera retardée d'une heure environ. Quelques minutes plus tard, il y a une deuxième explosion et une deuxième annonce d'apaisement avec une nouvelle heure d'arrivée. Peu de temps après, il y a une troisième explosion et une troisième annonce. Jay, inquiet, se tourne vers Joe : "J'espère qu'il n'y aura pas d'autres explosions ou on atterrira très tard". En soi, l'explosion du quatrième moteur ne serait pas différente de celle des trois précédents. Mais le résultat serait très différent. Grâce à la méditation, nous nous éveillons à la réalité des choses. N

Les sept qualités d'un sage

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  “Sappurisa” est un des termes utilisés par le Bouddha pour désigner des personnes sages et cultivées. Les sept qualités des Sappurisas fournissent une checklist utile pour évaluer son propre niveau d’éducation. Ils connaissent “Dhamma” : que ce soit dans l'étude ou l'action, ils sont conscients des principes pertinents et des lois naturelles. Ils sont intelligents et bien formés. Ils connaissent les causes nécessaires pour produire des effets, les méthodes et les techniques requises pour réussir. Ils connaissent “Attha” : ils en comprennent les significations, les implications, les conséquences et les résultats. Dans toute activité, ils sont conscients de leur objectif et ne le perdent pas de vue. Ils se connaissent eux-mêmes : ils ont un sens aigu de leurs points forts et de leurs faiblesses, de leurs connaissances et de leurs capacités, de leurs vertus et de leurs vices. Ils savent où et comment s’améliorer. Ils connaissent la modération : ils veillent à respecter la bonne

Nous avons le choix

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  Dans le Samsāra, il y a toujours un prix à payer. Plus nous sommes avides d’excitation, plus nous craignons l’ennui. Plus nous aimons le prestige et la renommée, plus nous nous sentons blessés et offensés lorsque nous sommes dévalorisés ou ignorés. Plus nous aimons recevoir des compliments, plus nous avons du mal à supporter la critique. Plus nous sommes obsédés par notre apparence physique, plus nous sommes insatisfaits du moindre défaut, et plus notre cœur devient superficiel. Plus nous cherchons à contrôler les gens et les situations, plus nous nous sentons en insécurité. Plus nous sommes insatiables, moins nous nous réjouissons de ce que nous avons déjà. Plus nous nous plaçons au centre de l'univers, plus nous nous sentons seuls. Le Samsāra est quelque chose que nous nous faisons à nous-mêmes. Nous n'y sommes pas contraints. Ajahn Jayasāro 14/12/2021

S'exposer à la réalité

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  Lorsque l’enfant de Kisa Gotami mourut, elle devint folle de chagrin. Serrant fermement le corps de son enfant contre sa poitrine, elle refusa d’accepter la vérité. Kisa Gotami chercha sans relâche quelqu’un qui puisse le guérir. Aucun conseil - qu’il soit bienveillant ou ferme - ne pouvait la persuader que son enfant ne pouvait être sauvé. Finalement, elle approcha le Bouddha afin de recevoir de l’aide. Constatant son état d’esprit, il ne lui offrit ni enseignement, ni réconfort. Il dit, “Si tu peux m’apporter une graine de sésame provenant d’une maison dans laquelle personne n’est jamais mort, je t’aiderai.” Soudainement emplie d’espoir - peut-être était-ce une sorte de magie ! - elle se précipita, toquant aux portes. Mais de chaque personne elle obtenait toujours la même réponse, “Oui, nous avons des graines de sésame, mais il y a également eu des morts dans cette maison.” Lentement, de déception en déception, le caractère inévitable de la mort pénétra dans son esprit. Au moment o

Un aperçu de l'éveil

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  En méditation, nous apprenons à faire quelque chose qui semble tellement simple, si simple en fait que la plupart de gens pensent qu’ils le font déjà. Mais en réalité presque personne ne le fait et ne pas le faire ou même ne pas voir les raisons pour lesquelles quelqu'un voudrait le faire est à la racine de la souffrance humaine. L'habileté dont je parle est celle d’éprouver les sensations physiques comme des sensations physiques, les ressentis comme des ressentis et les états mentaux comme des états mentaux. Ne pas voir ses expériences de cette manière est la caractéristique principale de l’esprit qui n’est pas éveillé. Il les voit à travers le filtre de ‘moi’ et de ‘mien’. Le progrès sur la voie peut justement être mesuré par le degré d’affaiblissement de ce sens de ‘moi’ et ‘mien’. En méditation, une fois l’esprit rendu stable et libre d’empêchements, les sensations physiques, les ressentis et les états mentaux se dévoilent dépouillés de toute identification et de tout att

Quelques mots suffisent

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Ajahn Chah ne parlait pas anglais mais il était très adroit pour enseigner à ses disciples Occidentaux qui ne parlaient que très peu le Thaï. Un jour, dans les semaines qui suivirent mon arrivée à Wat Pah Pong, je balayais les feuilles lorsqu’il est passé pendant un tour d’inspection. Dès que je l’ai vu mon cœur s’est mis à battre dans ma poitrine comme s’il allait s’échapper dans la forêt. Je me suis accroupi sur le côté du chemin, les yeux baissés, mes mains en anjali. - Il dit, “Chaun” ("Cuillère" était mon surnom comme il ne pouvait pas prononcer mon prénom anglais, Shaun) Est-ce que tu vas bien ? - Oui, Luang Por, je vais bien. - Est-ce que tu vas très bien ? - Je vais très bien. - Très bien, ce n’est pas bon. Puis affichant un air sévère, Ajahn Chah s’en alla. J’étais sidéré. Qu’avais-je fait de mal ? J’avais récemment appris la phrase “Sabai dee” et personne ne m’avait jamais dit que cela n’était pas bien. Comment cela pouvait-il être mauvais ? Il m’avait clairement do

Comprendre Dukkha

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  À l'époque du Bouddha, on demandait souvent aux moines quel était le but de leur entraînement monastique. Une des réponses les plus fréquentes qu'ils donnaient était qu'ils pratiquaient le Dhamma afin de comprendre pleinement dukkha. À plusieurs reprises, le Bouddha a confirmé que cette réponse était correcte. C'est un point essentiel. La cessation totale de dukkha vient avec la compréhension complète de dukkha. Reconnaître que nous pratiquons dans le but de réaliser une compréhension profonde de la façon dont les choses sont, devrait guider chaque session de méditation. Si nous pratiquons dans le seul but d'échapper à certains états mentaux ou d'en obtenir d'autres, quel que soit notre succès, nous demeurons dans la voie mondaine. Sur la voie de la libération, nous devons créer et maintenir un vif intérêt dès le début de chaque méditation : en ce moment même, que se passe-t-il dans le corps et dans l’esprit ? Ajahn Jayasāro 30/11/2021

Contentement et gratitude

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  Au sens bouddhiste, le contentement est le sentiment qui vient lorsque nous savons apprécier les points positifs de quelque chose, tout en reconnaissant ses faiblesses sans tomber dans la dépression, le ressentiment ou la jalousie de ceux qui semblent avoir mieux. Nous apprécions les points positifs des choses qui nous entourent en nous arrêtant et en y réfléchissant régulièrement. Lorsque nous pratiquons cela dans le cadre de notre méditation quotidienne, nous éprouvons des sentiments de gratitude qui réchauffent le cœur. Le contentement n'exige pas, cependant, de fermer notre esprit aux problèmes et aux insuffisances. Ce n'est pas que l'on doive se contenter des choses telles qu'elles sont. Le contentement n’est pas fermer la porte aux améliorations matérielles. Par contre, il nous donne la maturité émotionnelle nécessaire pour juger dans quelle mesure l'objet désiré est vraiment utile, approprié et mérite le temps, les ressources et les efforts nécessaires pour

Les petites choses qui nous retiennent

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Une erreur fréquente parmi les pratiquants du Dhamma est de permettre à certains attachements de se poursuivre dans leur vie sans être remis en cause parce qu’ils leur paraissent insignifiants en comparaison des attachements importants dont ils ont pu se défaire. “ J’ai déjà tellement renoncé”, se disent-ils, “assurément cette petite chose n’a pas d’importance”. Mais ce qui est rejeté comme une petite chose peut en venir à détenir un pouvoir sur le cœur qui dépasse de loin son apparence extérieure. Comme le Bouddha l'a fait remarquer un jour, même une attache faible et pourrissante peut retenir une caille piégée assez longtemps pour que le chasseur arrive. La différence entre la négligence et la vigilance est celle qui existe entre les pensées “je pourrais laisser aller ceci à tout moment quand je le veux, donc je ne vais pas le faire encore” et “ Je pourrais laisser aller ceci à tout moment quand je le veux, donc je vais le faire maintenant”. Ajahn Jayasaro 23/11/2021

Quelles sont les personnes dignes?

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De nos jours, il semble qu'il y a tellement de discorde à travers le monde sur toutes sortes de sujets importants. Souvent nous n'avons ni le temps ni les ressources nécessaires pour juger de manière fiable où se trouve réellement la vérité. Il existe cependant certains critères simples que nous pouvons appliquer pour déterminer dans quelle mesure les personnes qui tentent de nous persuader sur un sujet sont dignes de confiance. En voici trois : 1. Dans quelle mesure sont-elles absolument sûres d'avoir raison ? Comme le disait mon maître, les sages n'oublient jamais la vérité de l'incertitude. Les personnes qui sont passionnément convaincues de choses dont elles n'ont aucune expérience directe et qui sont hermétiques à tout contre-argument doivent être traitées avec prudence. Reconnaître humblement les limites et les erreurs possibles de sa propre position est un signe d'intelligence et d'intégrité. 2. Comment parlent-elles des personnes avec lesquelles

Les qualités vertueuses annonciatrices du Noble Octuple Sentier

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  Le Bouddha a dit une fois qu’une simple lumière dorée à l’est signifiait le lever imminent du soleil, ainsi certaines qualités vertueuses signifient l'apparition imminente du Noble Octuple Sentier. Ces qualités sont les suivantes : S’associer avec des personnes bonnes et sages : avoir des maîtres et des amis qui instruisent, élèvent et agissent comme des modèles. S’accomplir en sila : s’entraîner à avoir une parole et une conduite mesurées et aimables ; ne pas agir ou parler d’une façon susceptible de nuire à soi-même ou à autrui. S’accomplir dans l’auto-motivation : canaliser ses désirs dans l’aspiration pour le bien, l’excellence et la vérité. S'accomplir dans l'identité conventionnelle (atta) : se consacrer à éduquer son rapport au monde matériel et social et à l'apprentissage du cœur et de la sagesse. S’accomplir dans une vision juste : maîtriser les principes de base du Dhamma qui constituent le fondement du chemin de la libération. S’accomplir dans l’attention :

Lendurance et la patience mènent au but

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  Si nous sommes nés dans le monde humain et sommes entrés en contact avec le bouddhisme, c’est parce que nous avons créé beaucoup de bon karma dans nos vies antérieures. Mais que nous fassions ou non le meilleur usage de cette précieuse naissance humaine dépend avant tout d’un effort soutenu à long terme et sans relâche pour réaliser la vérité de l’enseignement du Bouddha par l’expérience directe de celle-ci. Un principe clé de cet effort est que lorsque nous nous sentons enthousiastes et pleins de foi, nous pratiquons. Lorsque nous nous sentons mal, découragés ou paresseux, nous pratiquons. A une occasion, on a demandé à Ajahn Chah à quelles causes et conditions il attribuait son grand accomplissement. Il a dit : “ En fait, quand j’étais jeune moine, j’avais beaucoup d’empêchements. S'il y a quelque chose qui me distinguait des autres moines, c’est que j’étais patient. J’ai enduré à travers toutes mes difficultés, je n’ai jamais abandonné. “ 13/11/21 Ajahn Jayasāro.

Ne pas s'identifier

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  Dans les années 70 un maître Zen coréen qui résidait aux Etats-Unis s’entendit demander : “Est-ce qu’une femme peut devenir un Bouddha ?”. Sans aucune hésitation il répondit d’un très ferme : “Non”. Il y eut un silence gêné parmi les nombreuses femmes de l’assistance. Après avoir laissé les nombreuses réactions se manifester suite à sa réponse, le maître ajouta : “Et un homme non plus”. Tant que vous vous identifiez au fait d’être un homme ou une femme, devenir un Bouddha est impossible. Dans le Samyutta Nikaya la bhikkhuni Soma fait une remarque similaire. Quand Māra la railla en lui disant qu'étant une femme elle ne pouvait pas atteindre la libération, Soma lui répliqua calmement qu’il perdait son temps. Où la féminité entre-t-elle en jeu quand l’esprit est bien concentré et quand la connaissance s’écoule correctement dans le Dhamma au travers d’une compréhension claire ? C’est à qui pourrait penser “Je suis une femme” ou “Je suis un homme” ou “Je suis n’importe quoi d’autre” q

La conscience de la mort

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  Le Bouddha a souvent fait l'éloge de la pratique de l’attention portée à la mort. Il déclarait que si elle était bien cultivée, elle conduisait au Sans-mort. Lorsqu'il demanda un jour à un groupe de moines comment ils développaient cette pratique, l'un d'eux répondit qu'il pensait : « Que je vive seulement un jour et une nuit pour appliquer mon esprit à l'enseignement du Bouddha. Je pourrais accomplir une grande chose ! » Le Bouddha ne fut pas satisfait. Il jugea une telle attitude paresseuse et négligente. Le Bouddha fut très satisfait des réponses de deux autres moines. L'un d'eux dit qu'il pensait : « Puissé-je vivre juste le temps qu'il faut pour mâcher et avaler une seule bouchée de nourriture afin d’appliquer mon esprit à l'enseignement du Bouddha. Je pourrais alors accomplir une grande chose ! ». L'autre alla encore plus loin : « Puissé-je vivre juste le temps qu'il faut pour expirer après avoir inspiré, ou inspirer après avo

Ne suivez pas vos émotions

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  Le dramaturge irlandais Samuel Becket a écrit qu'au moment où une personne s'arrête de pleurer, une autre commence à pleurer. Mais il aurait également pu exprimer cette idée en disant qu'au moment même où une personne commence à pleurer, une autre s'arrête. L’idée est identique, mais la formulation affecte nos émotions différemment. L'un des plus grands défis de la pratique du dhamma dans la vie quotidienne est de maintenir la pleine conscience durant les conversations. Une part importante pour atteindre cet objectif consiste à observer comment les mots et la façon dont ils sont assemblés affectent nos émotions. Si nous ne sommes pas attentifs lorsque nos émotions sont suscitées, nous avons tendance à dire des choses que nous regrettons par la suite. Certaines personnes utilisent le langage de façon à manipuler nos émotions à des fins commerciales ; d'autres le font pour nous persuader d'accepter leur point de vue ; d'autres encore le font par habitude

Une longue vie

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  Dans toutes les contrées du monde, une longue vie est considérée comme un bienfait. Mais qu'est-ce qu'une longue vie ? Et si elle était définie en fonction du temps pendant lequel nous sommes conscients d'être en vie ? Selon cette définition, une personne de 60 ans qui dort 8 heures par nuit a seulement eu 40 ans de vie. Et si nous allions plus loin ? Personne ne souhaite avoir une longue vie misérable ; la perception positive d'une longue vie sous-entend qu'elle soit heureuse. Considérons donc la vie en termes de qualité et observons comment celle-ci est liée à la qualité de l'esprit. Ajahn Chah disait que chaque moment passé sans pleine conscience est une sorte de mort vivante. Comptez combien de temps de votre vie s'est écoulé en pilote automatique, perdus dans des rêveries sur l'avenir, ou à tuer le temps avec des préoccupations triviales et superficielles. Que de moments morts ! Et combien de temps avons-nous perdu à cause de l'avidité, de la