Quitter le foyer
Dans toute l'Asie, les gens quittent leur famille à la campagne pour aller travailler dans la capitale, voire à l'étranger, parfois pendant plusieurs années. Cela s’avère difficile pour tous, mais la quête de la richesse dans une terre lointaine est souvent considérée comme le moyen le plus efficace d'assurer la prospérité future de leur famille.
Il y a un parallèle avec le renoncement du Bouddha. Il quitta sa demeure pendant sept ans avant de revenir avec un don bien plus précieux pour sa famille : la richesse spirituelle. Il put aider son père et sa belle-mère, sa femme et son fils à devenir arahants, ainsi que des cousins tels que les Vénérables Ananda et Anuruddha.
On a reproché au Bouddha d'avoir abandonné sa famille au milieu de la nuit. Cependant, la version traditionnelle avec les danseuses endormies, un dernier regard à sa femme et à son fils, n’apparaît pour la première fois que dans le poème épique Buddhacarita d’Asvaghosa, composé plus de cinq cents ans après les faits.
Dans notre source principale, le Sutta Pitaka, la principale référence se trouve dans l'Ariyapariyesana Sutta (M. 26) où le Bouddha dit :
« Plus tard, alors que j'étais encore jeune, un jeune homme aux cheveux noirs dans l’éclat de la jeunesse, au premier stade de la vie, et contre la volonté de mes parents qui pleuraient à chaudes larmes, j'ai rasé mes cheveux et ma barbe, j'ai revêtu la robe ocre et j'ai quitté le foyer pour l’errance. »
Ajahn Jayasāro
14/1/25