La Loi de Prungtaeng


En 1955, l’historien britannique Cyril Parkinson formula un principe qui devint connu sous le nom de loi de Parkinson : le travail croît afin d’occuper le temps qui lui est imparti. Soixante-dix ans plus tard, un principe auxiliaire, la loi de Prungtaeng, fait ici sa première apparition. Cette loi affirme que les états mentaux prennent de l’ampleur afin de remplir l’espace qui leur est accordé.
16/9/25

L’anxiété en est un bon exemple. Même lorsque les conditions extérieures sont relativement bénignes, il est frappant de voir combien de personnes cherchent inlassablement quelque chose dont se préoccuper, peu importe ce que c’est. C’est comme si une grande partie de leur espace mental était réservée aux soucis et qu’ils ne supportaient pas de la voir inoccupée. Je ne suis pas certain qu’un monde libéré des menaces de catastrophe climatique, de prise de contrôle par l’IA, de guerre nucléaire, etc., entraînerait une réelle diminution de la souffrance humaine. Il est plus probable que chacun commencerait à s’inquiéter de choses plus triviales.

Il existe une solution. Elle réside dans les lois de la nature que le Bouddha découvrit il y a plus de 2 500 ans. Aucun ennemi n’est plus dangereux que notre propre esprit non entraîné. L’esprit peut être formé. Le Noble Sentier Octuple offre le meilleur des entraînements. Les sages le pratiquent et s’y exercent avec diligence. Ce faisant, ils deviennent leur propre refuge.

Alors, si vous êtes quelqu’un d’anxieux, essayez de planter quelques arbres dans votre espace d’inquiétude et reposez-vous à leur ombre.

Ajahn Jayasāro
16/09/25






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